Actualité de notre ZEP |
5/09/2000
: Du
nouveau pour les ZEP ? Pas vraiment. En lisant "Fenêtres
sur cours", le périodique du SNU-IPP, j'ai réagi...
Un peu énervée d'abord par la phrase :" [...] les
ZEP bénéficient souvent de meilleurs taux d'encadrement
ou de maîtres supplémantaires (limitation à 25 élèves
par classe en maternelle)." Il faut souligner
le "souvent" et remarquer que cela ne signifie
pas "toujours", car, dans notre ZEP, nous
sommes loin du compte (classes de maternelle facilement
égales ou supérieures à 30 plutôt que 25 !), et
"maîtres supplémentaires" signifie un maître
ZEP pour 15 classes ! |
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Un e-mail de Christine, une collègue de ZEP : 11/11/2000 ZEP ZEP foutu mot. MA ZEP c'est la Seine et Marne, un drôle de lieu, les bâtiments face à l'école, des mômes qui sont durs, parfois, très durs. Mais bon, on bosse. J'ai démarré dans cette école, il y a deux ans, nommée la veille de la rentrée. Bonjour les boules!!! Et puis j'y suis restée, parce que malgré les coups durs, les crises de larmes, j'ai l'impression de faire quelque chose d'utile pour ses mômes. Et puis aussi parce que je crois bosser dans une vraie équipe, et ma pédagogie c'est celle que je me crée. Pas celle des livres, non, mais les outils, les idées, les envies qui font que l'on avance, peu à peu. Les remplaçants qui passent dans l'école trouvent qu'elle a changé. On est resté, dans ce monde de fou, des jeunes(1 an de moins) sont venus nous rejoindre, et on avance, moins de violence dans l'école, des résultats que l'on aimerait voir meilleurs, et même si je crise parfois, je crois que cette école c'est une partie de moi. |
Un
e-mail de Claire, une collègue de ZEP : 15/11/2000 Bonjour je suis liste complémentaire dans une ZEP parisienne. Nommée la veille de la rentrée dans un CM2, j'ai du faire face à de multiples problèmes. Ma jeunesse, la violence, la préparation des cours et j'en passe... Chaque jour est nouveau, pas de routine, beaucoup de coups durs (voir tres durs...) mais ça avance! Au moins quand il y a un progres que ce soit au point de vue du comportement ou des résultats scolaires on saute au plafond... Ce qu'il faut garder c'est l'espoir que ces gosses à qui la vie ne sourit pas s'en sortiront un jour!! Je crois que ce qui fait tenir dans ce genre d'école c'est de savoir qu'on est pas tout seul à devoir assumer tous les problèmes!! D'où l'importance de l'équipe pédagogique. Si elle n'était pas là je crois que je me serais déjà fait internée!! |
Un e-mail de
Dominique, une collègue de ZEP : 06/06/2001 Salut à tous, Depuis 1990 je travaille en Zep dans la Loire et à la veille de la quitter ( cause dé ménagement) j'ai un gros pincement au coeur. Bien sûr, il y a eu des moments durs ou de découragement avec des élèves en grosse difficulté familiale, scolaire etc.., avec des familles "en guerre" contre l'institution, avec les partenaires dont les objectif s n'étaient pas toujours concordants avec ceux des enseignants... Mais, en contre-par tie, quelles riches rencontres j'y ai faites : des élèves qui même s'ils n'étaient pa s toujours aussi disciplinés qu'on le souhaiterait, étaient sensibles à l'attention q u'on leur portait, des collègues avec qui on pouvait travailler vraiment en équipe, t outes portes ouvertes dans les classes, à qui on peut se permettre de dire : " je n'y arrive pas, donne-moi un coup de main" ou " Là, je trouve que tu ne t'y prends pas bi en, on ne pourrait pas essayer..." Et ça, je vous assure, c'est ce qu'il y a de plus important : savoir qu'on n'est pas seul face à ses difficultés. Des projets, il y en a eu pendant ces onze années, certains bien aboutis, d'autres complètement ratés auss i, mais ils ont toujours donné lieu à des discussions, au partage des tâches, à de br aves engueulades quelquefois mais surtout, ils ont permis de mettre les compétences d e chacun au service de nous tous et des élèves en premier lieu. Voilà, je ne prétends pas que tout est rose dans notre ZEP, mais j'ai bien peur de ne pas retrouver ailleurs les conditions qu'elle offre et qui font qu'on a encore envie de monter des projets, de confronter sa pratique à celle des collègues, bref de ne pa s devenir une vieille instit routinière. Amicalement ! |